Alors ? Qui peut se targuer aujourd’hui d’être un manager ou dirigeant valorisant et reconnaissant ?
À cette question vous souriez et vous vous rassurez en répondant « moi ! »
Pourtant, bien peu d’entre nous malheureusement en sommes encore capables…
DECRYPTAGE UNYCK
La raison est simple
La reconnaissance ce n’est pas un compliment
La reconnaissance ce n’est pas un simple bravo face à un résultat
La reconnaissance ce n’est pas dire merci au détour d’un comité stratégique en plénière sous les feux des projecteurs…
Non
La reconnaissance est humble et se veut discrète.
Elle consiste à reconnaître l’engagement du quotidien qui ne fait aucun bruit…
Elle consiste à reconnaître l’effort, le quotidien.
La routine du geste qui, répété chaque jour à la perfection, mène à la performance durable et pérenne.
Car c’est bien dans le petit geste simple que se situe la performance.
Et c’est pourtant celui-ci qui n’est jamais mis sous les feux des projecteurs.
Il nécessite de l’attention, de l’écoute du temps…et nous n’en prenons réellement que très peu…soyons honnête.
La reconnaissance est une compétences managériale fondamentale !
Révisons ensemble quelques-unes de nos croyances limitantes
1- Croire que seul l’exploit se valorise.
C’est culturel surtout en France…
Or l’exploit est bien trop souvent le fruit du hasard ou celui d’un effort exceptionnel qui a demandé certes de l’énergie mais ne saura pas être reproduit dans le temps…
C’est la fameuse histoire du canard à l’orange du samedi soir cuisine pour les amis par madame, quand Monsieur assure la quiche du lundi, le rôti du mardi, les courgettes sautées du mercredi…je m’arrête là vous avez compris 🤣
2- imaginer qu’un « bravo c’était super » fait sens…
S’il est gentil et bienveillant, il est perçu la plupart du temps comme futile.
Savez-vous précisément dire ce qu’a représenté l’investissement de la personne pour la réalisation de ce qui mène au résultat ?
C’est l’écoute en détail de toutes les montagnes déplacées par les collaborateurs qui valorise, c’est votre attention à l’effort qu’ils ont porté dans l’engagement. Les gestes, les comportements, l’angle…une somme de détails qui se décrivent et se regardent…Prêter attention…
3- Penser que donner une prime est essentiel et suffisant
C’est comme les cadeaux à Noël pour vos enfants…
Sans relation le cadeau devient le seul levier de reconnaissance et d’intérêt perçu…moins la relation est forte et entretenue plus le cadeau attendu va être gros et rarement perçu comme suffisant…
La première reconnaissance est de se sentir appartenir à.
L’écoute, la considération et l’attention sont les plus puissants leviers de reconnaissance du collaborateur.
Il quitte l’entreprise pour un meilleur salaire, mais il reste toujours pour la relation avec son manager.
4- imaginer que la reconnaissance va leur donner des ailes
Et bien tant mieux !! Donner des ailes à vos collaborateurs c’est vous assurer un avenir meilleur !
Mais attention de ne pas développer un ego surdimensionné.
La différence est ténue, elle est dans votre pratique.
Un compliment : un ego nourrit
Une reconnaissance de l’effort et du basique ancré : un professionnel en confiance.
Ce n’est pas de la personne dont vous ne pouvez pas vous passer, c’est de la qualité de son travail et de son engagement et cette notion change tout !!!
Sinon vous risquez de créer une cour et un système de jeux relationnels dans lesquels tout nouveau aura bien du mal à trouver sa place…et pour lesquels les anciens peineront à se remettre en question.
5- pas besoin de reconnaître ce pour quoi je les paie !
À ce compte-là pas besoin de dire de mots tendres à vos enfants ils sont vos enfants donc vous les aimez ?
Ce qui est évident pour vous ne l’est jamais pour l’autre.
Cette croyance limitante vous empêche de construire un pont relationnel fort entre vous et vos équipes.
Plus vous reconnaissez leurs efforts quotidiens plus ils vous reconnaîtront dans votre fonction de chef d’orchestre…
Car là est le dernier argument à cet éclairage et qui explique pourquoi de nos jours bien des managers et dirigeants peinent à être valorisants et reconnaissants
Pour cela il faut s’attarder…
S’attarder à écouter vos équipes
Leurs difficultés
Leurs contraintes
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